Hyoubaku
30 & 31/05/2020, report au printemps 2021
Danse : Margot Dorléans
Dessin : Patrice Balvay
avec les lumières naturelles du jardin et les feuilles séchées récoltées à l’automne 2019
Durée : 2h
Production : Du Vivant Sous Les Plis & l’Œ
Avec le soutien de : la Région Normandie,
de la Ville du Havre et Grand Port Automne du Havre
Accueil en résidence : La Bazooka au Wine and Beer,
le Havre
L’inspiration première est le jardin japonais du Grand Port du Havre, dans lequel Margot Dorléans danseuse-chorégraphe et Patrice Balvay artiste plasticien dévoileront une performance qui associera danse et dessin.
Le cadre
Le jardin japonais du Grand Port du Havre a été réalisé en 1993 par Yasuko Miyamae et Samuel Craquelin en 1993, pour célébrer le jumelage entre les ports du Havre et d’Osaka (1980). Il constitue une enclave de Japon coincée entre deux bassins historiques du centre-ville.
Il s’organise autour d’un étang, alimenté par deux rivières (masculine et féminine), dont les écoulement, rectilignes ou ondoyants, s’entendent depuis la petite esplanade réservée à la cérémonie du thé, bordée de deux lanternes en pierre.
Le jardin
Espace de contemplation, ce jardin japonais est un condensé de paysage avec ses chemins, ses plaines, ses vallons, ses étendues, que l’on découvre et que l’on éprouve différemment suivant que l’on y passe quelques minutes ou plusieurs heures ; et suivant la saison à laquelle nous le traversons.
Les danses et les dessins se donneront à voir comme des interprétations chevauchées d’un même lieu à différentes saisons, se déploieront comme une installation in-situ évolutive et ensemble proposeront un paysage fluctuant.
La danse tentera de se fondre dans le paysage, de faire corps avec les matières, couleurs, éléments végétaux, minéraux éprouvés et revisités à différentes saisons. Les dessins seront découverts, déroulés, dépliés, comme autant de panneaux articulés et coulissants, qui organiseront la danse.
Peut-être la danse et le dessin mis en écho pourront agir comme un médium révélant le jardin dans sa richesse, ses détails, où l’invisible devient visible par la dilatation de l’espace-temps proposé par la performance.
Cette installation - performance sera comme un déroulé d’un paysage rejoué et concentré (le jardin éprouvé) dans un paysage miniaturisé et stylisé (le jardin réel). Comme le jardin japonais est un paysage transporté et artificiel, cette installation - performance pourra être rejouée ailleurs, comme la transposition d’un paysage en déplacement.
L’installation sera conçue pour à la fois perdurer quelques semaines dans le jardin et en même temps pour s’altérer, se modifier à mesure de l’évolution climatique et végétale environnante. La pérennité et la transposition de l’installation dans d’autres lieux nécessitent le choix de matériaux adaptés et une recherche dans l’assemblage. Quant aux dessins réalisés dans le jardin, ils pourront faire l’objet d’une exposition ailleurs, dans un lieu fermé.